mercredi 27 juin 2007

La Découverte Des Amériques Avant Colom


Avant d’analyser les documents concernant la découverte des Amériques avant Colom, faisons un petit rétrospectif sur ce que fut la Politique de Sigillé.

Cette étude est nécessaire pour comprendre les raisons de l’étrange comportement mystérieux que l’amiral adoptât en Espagne.

La politique de sigillé fut pratiqué d’une façon sélective et a eut comme conséquence que la révélation de beaucoup des plus importantes navigations portugaises a été silencié par les intérêts supérieurs de l’Etat. Par conséquent, ses faits ont été oubliés par l’Histoire. Ils se sont passés, mais comme nous ne savons pas qu’ils se sont passés, c’est comme s’ils ne s’étaient pas produit. Mais, durant ces dernières décennies, nous sommes confrontés chaque jour à des documents qui font "surface" et qui nous indique que les Portugais connaissaient bien plus le Monde qu’ils ne nous ont laissé supposer.

A titre d’exemple, l’investigateur australien Peter Trickett , auteur du livre "Beyond Capricorn" a démontré en avril dernier (2007) à la communauté internationale d’Historiens que les Anglais sont arrivés en Australie munis de documents secrets portugais avec des informations sur ce continent vieilles de 250 ans!



Un Portulan secret représentant une portion détaillé de la côte Australienne.


LA DECOUVERTE DE L'AMERIQUE DU SUD (*)

Les textes officiels datent la Découverte du Brésil comme ayant lieu le 22 avril 1500, quand la flotte de Pedro Álvares Cabral, poussée par une tempête quand elle suivait son chemin vers l’Inde, à aperçu un grand mont qu’ils bathisérent le Mont Pascoal. C’était la Côte Brésilienne.


La flotte de Cabral composée de 10 navires de guerre, un navire de transport et quelques embarcations marchandes. Ses Amiraux étaient tous des scientifiques/militaires ayant une grande expérience en mer , tels que Bartolomeu Dias, Nicolau Coelho et Gaspar de Lemos. Tous des vieux compagnons de Cristóbal Colon.

La flotte est resté la bas 10 jours pour reconnaître le nouveau territoire désigné Terra de Santa Cruz, se restaurer en provisions et établir des contacts avec les populations locales.

Le 2 mai la flotte repart en direction de l’inde, mais un des navires, une petite navette de maintenances, est retourné à Lisbonne sous le commandement de Gaspar Lemos, amenant à bord prêt d’une vingtaine de lettres parlant de la découverte au roi Dom Manuel I accompagnés d’un notable texte du chroniqueur Pêro Vaz de Caminha.

Les premiers signaux que la découverte ait pu ne pas être accidentelle c’est le fait que Pêro Vaz de Caminha ne manifeste aucune surprise pour avoir trouvé des terres dans ces parages. Mais l’absence de surprise dans la chronique de Pêro Vaz de Caminha, en elle seule, n’aurait aucun significat en particulier si on ne l’associe pas à un ensemble d’autres indices.

Le débarquement de Cabral. Selon les narrations de Pêro Vaz de Caminha, près de 450 indiens curieux armés d'arcs et flèches sont venus s'entasser sur la plage en quelques heures. Les marins impressionnés leur ont offert, entre autres, du vin pour les amadouer qu'ils cracheront de suite. Mais deux jours plus tard, certains d'entre eux se sont soulés et dansaient au son des cornemuses et tambours.

Le deuxième indice est la présence de cette navette dans la flotte de Cabral. C’est que cette embarcation était trop fragile pour le voyage entre Lisbonne et l’Inde. Toute personne ayant des connaissances de navigation sait que la navette n’avait pas les conditions pour faire tout le voyage, surtout en tenant compte du passage tumultueux du Cap de Bonne Espérance, appelé aussi par les navigateurs, et de façon très approprié, Cap des Tourmentes.

Or, les portugais étaient en ce temps la les meilleurs navigateurs du monde, et n’ignoraient pas une tel évidence. Pour quelle raison alors, ont-ils intégré une aussi petite embarcation dans cette flotte de grands navires? Il n’y a qu’une explication possible. Ils s’avaient d’avance que cette navette n’allait pas faire tout le voyage. Elle ne devrait faire qu’un tiers du parcours de l’allé et serait forcée de retourner à Lisbonne. C'est-à-dire, ils savaient déjà qu’il existait une nouvelle terre dans ces parages et la navette a été intégrée exprès dans la flotte pour retourner avec des nouvelles du Brésil.

Tout ceci est curieux et plausible, mais pas conclusif, n’est ce pas ?

Avant de continuer notre étude, ajoutons encore un petit détail à ce dernier indice : Quand la navette est arrivé à Lisbonne, les marins sont restés de bouche "cousue" sur ce qui c’est passé est l’information de la découverte a été maintenue en secret par la Cour pour être seulement révélée après le retour de Pedro Álvares Cabral. Or, ceci n’était pas normal et dénonce un plan anticipé de toute l’opération.


Voyons maintenant le troisième indice, ou mieux, les troisièmes indices :

Il s’agit de deux cartes. La première (la plus importante) est un planisphère fait par un cartographe portugais anonyme exécuté sur commande par Alberto Cantino pour Hercules d’Este, duc de Ferrarra, dans un manuscrit illuminé sur parchemin ayant un mètre de hauteur sur deux de largeur. Etant donné que le nom de l’auteur portugais n’est pas connu, cette énorme carte est connue sous le nom Planisphère de Cantino et ce trouve aujourd’hui gardé dans la bibliothèque de Modena, en Italie.

Le planisphère de « Cantino ». Notez sa perfection - nous sommes en 1500!

Dans une lettre datée du 19 novembre 1502, Cantino a révélé que la carte à été copié de prototypes officiels portugais, certainement de façon clandestine, dû à la Politique de Sigillé en vigueur. Ce qui est important dans cette carte c’est le fait qu’elle contient un dessin extrêmement détaillé sur une grande partie de la côte brésilienne.

Or, faisons des calculs:

La carte est arrivée aux mains de Cantino en novembre 1502, au plus tard, ce qui donne un intervalle de plus ou moins deux ans entre la découverte officielle de Cabral (1500) et l’arrivé du planisphère en Italie.

Le problème c’est que Cabral n’a fait aucune carte de la côte brésilienne, et que les informations qui se trouvent dans le planisphère ne pouvaient provenir, dans le meilleur des cas, que de voyages précédents.

Le deuxième voyage officiel au brésil a été effectué par João da Nova en avril 1501, un peu plus d’un an avant que le planisphère de Cantino arrive aux mains du duc de Ferrarra. Mais attention, João da Nova n’a pas fait le voyage pour explorer la côte brésilienne. Aussi bien que Cabral, il est parti sur le chemin de l’inde, et n’a pas eut suffisamment de temps pour cartographier la ligne de la côte et, en plus de cela, il est seulement rentré à Lisbonne en 1502.
Donc, le plus naturel c’est que l’information qui se trouve dans le planisphère de Cantino soit résultante d’un troisième voyage.
Il y eu effectivement une flotte qui parti de Lisbonne ayant pour mission d’explorer la cote brésilienne. Il s’agit de l’expédition de Gonçalo Coelho, qui est parti de Lisbonne en mai 1501. La flotte est arrivé au brésil en août, elle a exploré durant plus d’un an une grande partie de la cote, elle est descendue si bas qu’elle a découvert une grande baie qui sera baptisée Rio de Janeiro, elle a encore descendu jusqu'à Cananeia et, finalement, s’est éloigné de la cote et rentra au Portugal. Les trois caravelles de cette expédition sont entrées au port de Lisbonne le 22 juillet 1502.


La ville de Lisbonne au XV ème siécle


Et bien, du 22 juillet 1502 au 19 novembre 1502 il y a un espace de 4 mois. Or 4 mois n’auraient pas suffit aux cartographes officiels de Lisbonne pour effectuer les plans détaillés avec l’information de Gonçalo Coelho et aussi au cartographe portugais, l’anonyme traître payé par Cantino, pour copier ces plans et au planisphère d'arriver en Italie en si peu de temps.

Ces informations provienent d'explorations clandestines et datent d’avant la découverte officielle de 1500.

La deuxième carte n’est pas vraiment une carte mais une référence à une carte. Une des lettres que la navette de Gaspar de Lemos à apporté à Lisbonne lors de la découverte officielle du Brésil à été rédigée par le maître Jean au roi Dom Manuel I et est datée du 1 mai 1500.
Et bien cette lettre fait référence à la localisation de « Terra de Santa Cruz » (Brésil) dans une vieille carte intitulée « mapa-múndi » (carte du Monde) du portugais Pêro Vaz Bizagudo.
Le maître Jean dit : « (…) quant à la localisation de cette terre, veuillez, Votre Altesse, demander qu’on vous apporte le mapa-múndi que possède Pêro Vaz Bizagudo et vous pourrez voir alors, Votre Altesse, le site de cette terre ».

Or, il eut été impossible à Bizagudo de localiser dans sa vieille carte un territoire qui n’avait pas encore été découvert.

Tout ceci sont des indices forts mais il nous manque une preuve conclusive.

L’écrivain français Jean Léry à vécu au Brésil entre 1556 et 1558 et, ayant parlé avec les plus anciens colons, ceux-ci lui ont informé qu’un quart du Monde était déjà connu des portugais depuis a peu près quatre vingt ans. Ors, 1558 – (+/-) 80 = (+/-) 1478. On est loin de 1500.

Il y aussi une lettre écrite par le portugais Estêvão Fróis, qui a été détenu par les Espagnols, on présume dans la zone de l’actuel Venezuela, sous l’accusation de s’être installé en territoire de Castille.

La lettre est datée de 1514 et se dirige au roi Dom manuel I du Portugal. Dans cette lettre Fróis dit : « (...) je me suis limité à occuper la terre de Votre Altesse, déjà découverte par João Coelho il y a de cela vingt et un ans ».

Faisons les calculs : 1514 – 21 = 1493. On est encore loin de 1500.

Quand Colon est retourné de son premier voyage en Amérique, il s’est arrêté à Lisbonne et a eu une conversation avec le roi D. Jean II. Selon Bartolomé de las Casas, le roi du Portugal aurait révélé à Colon l’existence d’autres terres au sud de la zone où Colon avait été. Si nous jetons un coup d’œil sur la carte, nous vérifions qu’au sud des Caraïbes ce trouve l’Amérique du Sud. Cet entretien entre Colon et D. Jean II a eu lieu en 1493, ce qui signifie que les portugais savaient déjà de l’existence de terres dans ces parages.

Las Casas ajoute également que, durant le troisième voyage de Colon au Nouveau Monde :
« l’Amiral insiste à vouloir aller vers le Sud parce que le roi Dom Jean II du Portugal lui a dit qu’il trouverait des choses et terres fameuses ».

Mais, si les portugais connaissaient déjà l’existence de l’Amérique du Sud, pour quel motif vont ils attendre si longtemps pour le dire ? Et pourquoi l’avoir fait en 1500 et pas avant ?

Dissimulation.


La couronne était consciente que, des la révélation de l’existence de ces terres, la nouvelle irait attraire des attentions indésirées et des intérêts menaçants de la part des autres européens. Les découvreurs sont restés ainsi avec les mains libres pour effectuer calmement leurs explorations sans devoir se préoccuper avec la concurrence.

Mais, si les portugais avaient intérêt à maintenir le sigillé, qu’est ce qui les a fait changer d’attitude en annoncent la découverte du Brésil en 1500 ?

Les espagnols.


La politique de sigillé avait un sens en tant que stratégie pour ne pas attraire des attentions menaçantes des autres puissances européennes, tout particulièrement l’Espagne. Mais à partir du moment où Hojeda, en 1499, et Pinzón, en janvier 1500, commencent à mettre leur nez sur la côte Sud-américaine, il est évident que la couronne portugaise avait tout intérêt à officialiser sa découverte du Brésil.
Aussi, la politique de sigillé va perdre son véritable sens une vois que Vasco da Gama arrive en Inde.

Ce qui nous amène au troisième indice. Le Traité de Tordesillas.

Veuillez lire la rubrique « Sa Mission »



à suivre...

LA DECOUVERTE DE L'AMERIQUE DU NORD

Pour nos lecteurs les plus pressés, veuillez visiter la page du Dr. Manuel Luciano da Silva:

http://www.dightonrock.com/true_antilles_newfoundland.htm

(en anglais!)



(*) in: "O Codex 632" de José Rodrigues dos santos -Editions Gradiva

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